La Lujuria y la Muerte son dos buenas muchachas
que prodigan los besos y derrochan salud,
cuyo vientre que envuelve los harapos, es virgen
y en eternas fatigas no ha parido jamás.
Al poeta siniestro que odia a toda la familia
a quien mima el infierno, cortesano sin paga,
lupanares y tumbas dejan ver bajo frondas
la yaciya en que nunca durmió un cuerpo contrito.
Ataúdes y alcobas en blasfemias tan fértiles
como buenas hermanas nos darán a elegir
espantosos placeres y deleites horribles.
¿Cuándo vas a enterrarme, oh tú, inmunda Lujuria?
Muerte, ¿cuándo vendrás, su rival en encantos,
en sus mirtos infectos a injertar tus cipreses?
Las dos hermanas, poema 134 de Las flores del mal, Baudelaire C. [Traducción]
La Débauche et la Mort sont deux aimables filles,
Prodigues de baisers et riches de santé,
Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles
Sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté.
Prodigues de baisers et riches de santé,
Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles
Sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté.
Au poète sinistre, ennemi des familles,
Favori de l'enfer, courtisan mal renté,
Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles
Un lit que le remords n'a jamais fréquenté.
Favori de l'enfer, courtisan mal renté,
Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles
Un lit que le remords n'a jamais fréquenté.
Et la bière et l'alcôve en blasphèmes fécondes
Nous offrent tour à tour, comme deux bonnes soeurs,
De terribles plaisirs et d'affreuses douceurs.
Nous offrent tour à tour, comme deux bonnes soeurs,
De terribles plaisirs et d'affreuses douceurs.
Quand veux-tu m'enterrer, Débauche aux bras immondes?
Ô Mort, quand viendras-tu, sa rivale en attraits,
Sur ses myrtes infects enter tes noirs cyprès?
Ô Mort, quand viendras-tu, sa rivale en attraits,
Sur ses myrtes infects enter tes noirs cyprès?
Les deux soeurs, poème 134 de Les fleurs du mal, Baudelaire C.
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